Château la Tour de l'évêque

Var Matin – Pétale de Rose

  • by: pierrot
  • 24 juillet 2019

Var Matin – 22 Juin 2019

Article publié dans le Var Matin n°66757 par Kathleen Junion

#couleàflots

Au Méridien Beach Plaza

DÉTENTE / COURS D’ŒNOLOGIE

Installés sur la terrasse du Méridien Beach Plaza, des blogueurs, des journalistes ou de simples curieux sont venus en apprendre davantage sur le vin rosé (1). Dominique Milardi, maître et chef sommelier depuis quinze ans au Méridien et président de l’association des sommeliers de Monaco, nous met tout de suite à l’aise.  » Les sommeliers utilisent toujours des termes compliqués, n’ayez pas peur de dire juste ce que vous sentez « , annonce-t-il en préambule. Passionné par son métier, généreux, Dominique Milardi nous présente une brève histoire du rosé avant d’attaquer la dégustation.  » Il faut savoir que le vin rosé est sûrement le premier vin de l’histoire. Les représentations les plus anciennes en attestent. Mais en France, vous savez depuis quand on le déguste ? « , demande-t-il à la cantonade. Silence.  » Je pense que ce n’est pas très ancien « , tente une participante.  » Effectivement, le vin rosé a connu son essor en France grâce aux congés payés, en 1936, avec les Français qui partaient dans le sud de la France.  »

UN GOÛT DE VACANCES
Le vin rosé représente aujourd’hui 8,5 % de la production mondiale de vin et la région Provence produit à elle seule 5 % des rosés. Ce petit état des lieux posé, passons à la découverte.  » D’abord, il faut regarder le vin, le sentir et après le déguster. Quand vous le regardez, vous devez observer sa couleur, mais aussi le disque du vin qui se dépose sur le tour du verre.  » J’observe sa brillance, sa limpidité et sa couleur.  » Aujourd’hui, il y a une grande mode des vins rosé pâle, voire très pâles. Parce que les gens assimilent pâle à moins fort. Mais ça ne veut rien dire.  » On commence par un premier rosé à la robe claire, mais très rose. On observe, on sent. Dominique Milardi nous guide.  » Pour sentir, vous devez vous vider d’air et respirer en hoquetant pour faire remonter les arômes. Si vous ne sentez pas grand-chose, vous pouvez pencher le verre en le tenant par le pied en mettant le rosé au bord du verre, attention de ne pas en renverser sur vous.  » Je m’exécute, effectivement, les arômes sont beaucoup plus puissants. Place à la dégustation, c’est toujours intimidant pour une novice, mais la fiche de dégustation m’aide à mettre des mots sur ce que je ressens. J’ai l’impression qu’il y a des notes de pamplemousse, une légère acidité. Apparemment, je suis sur la bonne voie. On passe au second rosé. Beaucoup plus clair, voire légèrement gris, il sent plus fort, il a l’air charpenté.  » Celui-là a beaucoup plus de corps, c’est un beau travail de vignerons et vous voyez que la couleur est pourtant très claire, c’est un Thuerry, il provient des coteaux varois.  » Effectivement, il tapisse la bouche quand on le boit. Mais j’aime bien les vins qui ont du corps. Place au troisième et dernier vin. Plus doré.

COMME DES BIJOUX
 » C’est comme si on avait les trois ors sur la table, regardez « , précise Dominique Milardi.  » Celui-là vient de Pierrefeu, il est beaucoup plus délicat que le précédent.  » Je respire, je goûte, sans faire les trucs de professionnels du genre à faire des bruits bizarres avec le vin dans ma bouche. Effectivement, il est plus subtil. Les arômes arrivent en fin de bouche, il faut être patient.  » C’est un magnifique travail de Régine Sumeire, le vin s’appelle Pétale de rose « , précise le sommelier. Le cours touche à sa fin. J’ai trouvé cela passionnant autant pour la dégustation que les pour les riches explications de Dominique. Je crois que je vais reprendre d’autres cours pour tenter d’affiner mon palais. A ce sujet, Dominique nous donne un dernier conseil :  » Le meilleur moment pour déguster du vin, c’est le matin !  » Pas sûr que cela plaise à mon chef…

1. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

LE DÉCRYPTAGE DU ROSÉ
 » Un rosé pâle ne veut pas dire qu’il sera moins fort.  »
PAR KATHLEEN JUNION – kjunion@nicematin.fr

INFORMATIONS

Ateliers oenologie : un jeudi sur deux, de 19 h à 20 h, animé par le chef sommelier Dominique Milardi.
Ateliers de cuisine : un jeudi sur deux, de 19 h à 21 h, animé par le chef de cuisine Laurent Colin.
Ateliers de mixologie : un mardi sur deux, à partir de 18 h à 19h 30, animé par le chef barman Yohann Loustaud.
Rens. et réservation : lintempo.com /fr/ateliers
+377.93.15.78.88.
Tarif : 55 e l’atelier oenologie.