Château la Tour de l'évêque

LE ROUGE CUVÉE CLASSIQUE

VIN BIOLOGIQUE ROUGE 2017

TERROIR

AOP Côtes de Provence.
Dans la zone des collines des Maurettes, s’étendent des terrains schisteux des phyllades d’Hyères et de grés rouge du permien.

CÉPAGES

80% Syrah, 20% Cabernet sauvignon.
Age moyen des vignes : 25 ans.

MILLÉSIME

L’hiver a été doux et sec, ce qui a engendré un débourrement très précoce. Si le mistral, très présent depuis le début de l’année, a permis de conserver un bon état sanitaire dans le vignoble, il y n’y a eu quasiment pas de pluie au printemps. Nous avons observé les premières fleurs sur grenache le 9 mai. Juillet et août ont été particulièrement chauds et secs (aucune pluie depuis les 4 mm du 4 mai) et plutôt ventés. Les vendanges ont commencé le 16 août et se sont terminées le 8 septembre.

CULTURE

Travail du sol traditionnel mécanique et manuel, sans herbicides. Enherbement de céréales après la vendange.

VINIFICATION

Le suivi analytique des maturités phénoliques et la dégustation des baies permettent de cueillir les raisins dans leur point optimum de maturité. Les raisons sont triés et cueillis manuellement, puis au cuvier les raisins sont égrappés, légèrement foulés et envoyés dans des cuves inox. La fermentation alcoolique est conduite pour extraire le maximum de fruit et couleur mais aussi pour élaborer un vin élégant. Le temps de macération est d’environ 10 jours. La fermentation malolactique achevée, le vin est mis en cuves pour un élevage de quelques mois. Deux à trois soutirages sont effectués pendant la durée de l’élevage. Puis le vin est mis en bouteilles au château.

NOTES DE DÉGUSTATION

par Julia & Bruno Scavo - Lien

Millésime 2017

Pourpre foncé. Nez intense, aux notes de fruits noirs : mure, cerise noire, sur fond de garrigue ponctuée de réglisse, aux touches savoureuses, sauvages. De palais sec, l’apport de Cabernet élance le vin par une fraîcheur élevée, ce qui contrebalance la générosité. Les tannins équilibrés, entre moyens à élevés, ont un grain fin, fondu dans la texture lisse, satinée. Un vin de corps et d’élégance, aux parfums prononcés, toujours dans la même trame du fruit noir, de réglisse, garrigue. La finale surtout exhibe des épices variétales : la réglisse, le poivre, sur fond de cerise amère. Long. Exceptionnel. Un vin qui se fera attendre encore 4-5 ans pour un potentiel d’une dizaine d’années.

Accord : Pigeon comme un Rossini, jus au Porto, foie gras et truffe estivale.

Millésime 2016

Ruby-pourpre de moyenne intensité. Nez net, intense, dont les fruits noirs – cassis, mûre se mêlent aux fruits rouges telle la prune, livrant des herbes aromates, une touche de garrigue, sur fond mi- floral, mi- poivré. Sec et ample, l’acidité se voit fondue dans une texture satinée, dans la générosité sudiste du vin. Les tanins assez soutenus ont un grain encore serré. Les parfums en bouche sont intenses, rappelant les fruits noirs, la réglisse, le poivre se prolongeant sur la finale aux teintes de garrigue sèche. Moyen plus de corps. Très bon, attendre 3-4 ans pour 7-8 ans de garde.

Accord : Une daube de joues de bœuf, gnocchi de patate douce.

Millésime 2015

Ruby-pourpre moyen à foncé. Nez prononcé, de fruits noirs, cassis, mûre, cerise noire, un fond herbal, balsamique, mentholé, ou s’insère le floral de la violette, le poivré. Sauvage, savoureux. Sec mais riche, l’acidité est présente, harmonieuse avec le caractère généreux du vin, le tanin élevé et ferme, ainsi que la texture ample, suggèrent un vin de corps. Les saveurs en bouche sont prononcés, mêlant fruits noirs, épices, poivre, garrigue jusqu’à une finale longue mentholée et poivrée. Très bon à exceptionnel. Attendre 3-4 ans, pour le garder 7-8 ans.

Accord : Pavé de cerf laqué au jus de cassis, mousseline de céleri.

Millésime 2014

Rubis vif. Le nez intense exhibe des fruits noirs vibrants de type cerise noire, marasque, aux accents cassis et une pointe d’épices boisées telles la cannelle, la muscade. La réglisse arrive sur un fond crémeux, évoquant le cacao. Le balsamique, la garrigue complètent l’olfactif. Sec, d’acidité élevée, ciselée, son tanin ferme, soutenu s’enrobe par l’apport généreux du vin, ainsi que par le toucher juteux, soyeux, débordant de fruits noirs, épices, réglisse, cacao. La finale est longue, balsamique, un vin de corps, séduisant, élégant. Exceptionnel, il donne du plaisir déjà, mais peut s’oublier en cave 5-7 ans. Sa garde pourra se prolonger à environ 10 ans.

Accord : Pigeon cacaoté cuit à basse température, jus corsé, cerises marasques confites.

Millésime 2013

Rubis moyen, montrant une évolution. Nez ouvert, d’une moyenne intensité aux notes de fruits noirs et rouges. Une pointe de réduction appelle un passage en carafe qui aide à ressortir d’avantage la cerise noire et rouge, la prune, des nuances de garrigue, d’herbes aromatiques. Sec et mur, son acidité et tanins soutenus donnent un caractère un peu plus strict, plus serré, cependant le Sud le rattrape dans son style chaleureux et sa texture juteuse où se posent des parfums de cerise, des notes herbales, de garrigue, ainsi que les épices, le poivre. Finale persistante où apparaissent encore des notes réductives de graphite. Bon à très bon. 3-4 ans d’attente suffiront pour une garde de 6-7 ans.

Accord : Noisettes de sanglier poêlées, prune flambée, girolles.

Millésime 2007

Grenat moyen plus. Nez prononcé, aux fruits développés, cerise noire confite et pruneaux, touches de garrigue sèche qui s’entrelacent au noble tertiaire de sous-bois, tabac sur un fond de graphite, mine de crayon, réglisse. Sec et ample, avec une acidité moyenne, fondue, les tanins sont soyeux, l’alcool riche s’intégre dans sa texture veloutée et riche. Évolué, dans les parfums ainsi que la structure, le palais mêle fruits rouges et noirs cuits, compotés, les pruneaux, le graphite, qui se prolonge sur une finale imprégnée de garrigue, herbes, réglisse. Long. Très bon. Prêt, il peut durer 5-6 ans plus.

Accord : Pressé de canard et foie gras en gelée de cerise épicée.

Millésime 2001

Grenat moyen, frange dégradée, carmine. Le nez intense, évolué, montre des fruits rouges disséqués, tels la cranberry, la cerise, ou le tertiaire reteinte de nuances de pot-pourri, épices et feuilles séchées, herbes aromates, dans un esprit très Sud. L’aération amène tabac, cuir, un léger fond terreux. Palais sec et riche, mûr, gardant encore une acidité dynamique, le tanin est moyennement corsé et fondu dans la générosité du vin, dans la texture pulpeuse. Ample, développé, riche et épicé, son fuit est mûr, compoté, ponctué d’épices, de fleurs séchées. Terre, sous-bois, tabac soulignent la finale longue. De mi-corps, cependant solaire, enrobé. Très bon, intense, complexe, aux arômes accordés avec la texture pulpeuse qui fait lient entre les éléments de structure. À boire dans les 4-5 ans.

Accord : Parmentier de queue de bœuf à la purée de patate douce, rappé de truffe estivale.

Millésime 2000

Grenat moyen, teinte carmin. Nez moyennement intense, évolué (et diminué en rapport au 2001) il propose des fruits rouges disséqués, un fond tertiaire terreux, de sous-bois, avec des notes de feuillage sec, de lisière de forêt. Fleurs séchées, pot-pourri. Savoureux. Aérien et terrien en même temps. Palais sec, étiré, d’acidité élevée, tanin moyennement présent, toujours arrondi par une touche sudiste, généreuse. Texture souple et soyeuse, parfums fins d’évolution, tels les fruits rouges séchés, le sous-bois, les fleurs disséquées. Épices, graphite arrivent sur une finale persistante, un vin de mi-corps aujourd’hui, qui garde une réelle personnalité, tout en élégance. Très bon. À boire sur 2-3 ans.

Accord : Pigeon à la royale.

Millésime 1999

Grenat intense, frange carmin. Nez intense, évolué, aux accents fumés, savoureux, dont le tertiaire noble mêle terre et fruits rouges confits tels la cerise et le cranberry. Palais sec, délié, offrent encore une fraîcheur élevée, les tanins modérés se fondent dans le soyeux. L’impression est souple,  par son corps et par l’évolution des parfums, qui amènent néanmoins une certaine typicité. La finale de bonne persistance propose café, graphite, mine de crayon. Savoureux, bon, à boire.

Accord : Bonbon de foie gras et magret fumé en poudre de cèpes, cœur coulant de cerise.

Millésime 1990

Grenat moyen. Le nez est encore intense, avec un caractère développé, marqué par le fumé-lardé, savoureux, ou l’aération fait ressortir des fleurs disséquées sur fond herbal, de feuillage sec. En bouche le vin est sec, vif, aux tanins généreux et fondus. Les parfums de bouche rappellent le nez, la finale montre une touche de végétal. Acceptable. À boire.

Accord : Saint Nectaire fermier, rappé de cèpes.

Millésime 1989

Grenat assez soutenu. Nez intense, évolué montrant une gamme d’arômes tirant du tertiaire : terreux, truffe, champignon. Le fruit développé passe complètement en toile de fond. Le palais est sec, de fraîcheur encore soutenue, texture soyeuse ou les tanins légers se posent tout en souplesse. Les parfums de bouche montrent encore une nuance de fruits rouges compotés, de cerise, griotte, mais la dominante est tertiaire, feuillage, sous-bois, champignons. Le vin charme plus par sa complexité, que par sa longueur. Bon. À boire.

Accord : Royale de cèpes au foie gras et à la truffe.

RÉCOMPENSES

DE LA SYRAH BIEN A L’AISE DANS SON COIN DE PAYS OU
ELLE S’ENRICHIT D’UNE BIODIVERSITE LOCALE AUX ORIGINES VÉRITABLES,
LÉGÈREMENT MUSCLÉ D’UNE PART DE CABERNET SAUVIGNON
QUI LUI DONNE PLUS D’AUTORITÉ ENCORE UN BIO DE CORPS ET D’ESPRIT.

Le Devoir

UN TRÈS BEAU VIN DE PROVENCE. DES AROMES DE GELÉE DE FRUITS,
D’ÉPICES, DE THYM ET DE LAVANDE. LA TEXTURE EST LISSE ET AGRÉABLE.
UN BEAU FRUITÉ ASSEZ AMPLE. COULANT. BELLE PRÉSENCE EN BOUCHE.
TANINS FONDUS. FINALE CHALEUREUSE.

Vin Québec

MÉDAILLE D’OR

Berliner Trophy

MÉDAILLE D’OR

Decanter

Bettane + Desseauve

NOTE : 16.5/20 Points